AVERTISSEMENTS DE L’AUTEUR
Tout écrivain picore des gravillons de vécu et de vérité
pour les ciseler en prismes à miroir de kaléidoscope. D’où l’intérêt de la
petite phrase : « toute ressemblance avec des personnes ayant existé
serait tout à fait fortuite ». Parce que c’est impossible ! Parce
qu’avant d’être un écrivain il est un homme - une femme- enfin un humain avec
une vie d’humain, des rencontres d’humains, des problèmes et des bonheurs
d’humains. Et c’est tant mieux ! Parce qu’ainsi il ressemble à chacun de
ses lecteurs. Ni mieux, ni meilleur.
La maison des barbiers a été inspirée par la maison des
coiffeurs à Parmain. C’était au départ effectivement une maison de retraite
pour coiffeurs, avec le « salon-musée » qui est décrit dans le roman.
La comparaison s’arrête là. Je n’ai pas connu Rose, René, Germaine ou Louis.
Mais je les ai connus, différemment et souvent ailleurs. Staub ne s’appelait pas
Staub et il n’a monté aucune insurrection.
Quant à l’infirmière, une lectrice qui avait travaillé à la
« vraie » maison des coiffeurs avait cru l’avoir reconnue dans la première
version. « Je sais qui c’est ! » m’a-t-elle dit.
« C’est Ciguë ! Ah je l’aurais bien zigouillée aussi moi celle
là ! ». Et non ! Pour moi c’était Vérole. Je n’avais pas connu
Ciguë.
C’est aussi ça la magie de l’écriture. Chacun peut s’en
emparer pour en faire son histoire.
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