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Lecture prévu d'un texte écrit à partir d'extraits de Justice du Val Pendant sur une musique de Metallica interprétée en Bardcore*.
*néologisme désignant les morceaux de rock interprétés à la manière des bardes dans un esprit médiéval, avec le plus souvent des instruments revisités de cette époque.
D’où il était à présent, il n’entendait plus guère qu’un lointain brouhaha. Il s’était paisiblement acclimaté à cette région de bocage et de moulins à auges. Les vaches rouges, blanches et noir, sur lesquels tombe la pluie, étaient sa compagnie de trajet. Leur caractère placide avait sur lui déteint. Il était parti sans colère, utile ailleurs et autrement.
Fin.
JUSTICE DU VAL PENDANT (extrait)
Presles 1250
Le Seigneur de Presles venait précisément de passer devant la Pierre Plate à l’extrémité du plateau des Garennes, à l’orée de la forêt de L’Isle-Adam. Tout Seigneur qu’il était à présent, il avait encore des suées froides à la seule vue des pierres dressées.
Philibert aimait ces chasses matinales en solitaire. Il laissait vagabonder son esprit à sa guise. Cela lui permettait de replonger dans ses souvenirs. Jeannette. La petite Jeannette, sa douce Jeannette, son grand amour…
Elle avait disparu un beau matin six ans auparavant et malgré des efforts incommensurables, il n’était pas parvenu à retrouver sa trace. Nul doute que son père était parvenu à écarter la jeune servante...,_ferme_fortifi%C3%A9e_du_Valpendant.jpg)
Jamais Clothilde ne l’avait vu si heureux. Bertille, la nourrice avait été mandée également !
— Je vous laisse. Occupez-vous bien de cet enfant, il sera le futur seigneur de Presles. Et il sera un grand seigneur ! Il s’appelle Justice… Justice du Val Pendant.
— Ne craignez-vous pas que nos voisins en prennent ombrage ? Le Val Pendant est la demeure comtale des comtes de Beaumont, avait opposé Clothilde.
— Était ! Le dernier comte de Beaumont est mort il y a presque trente ans ! s’exclama Philibert exaspéré.
— Mais le Val Pendant appartient à Royaumont à présent ! s’étrangla Clothilde le visage crispé d’inquiétude. Ne craignez-vous pas d’être excommunié comme Payen de Presles.
— C’était en 1154, ma mie ! Et Payen avait spolié l’abbaye de Saint-Denis sur les revenus qu’elle avait à Presles. Ça n’a rien à voir. Calmez-vous, tout va pour le mieux. Nous avons enfin un héritier et je vais de ce pas l’annoncer à l’Abbé de Royaumont. Il sera flatté.
Joignant le geste à la parole, Philibert était reparti dans un tourbillon. Clothilde était restée dépitée. Elle était épuisée. Ses nombreuses grossesses et la déception de ne pas parvenir à donner un héritier à son époux l’avaient usée. Son dernier né venait juste d’être inhumé et le présent de Philibert lui avait porté l’estocade.
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